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Jean Goget

Jean GOGET 1924 - 1945
matricule 77648 au camp de Mittelbau-Dora

Jean Désiré Albert Goget est né le 27 février 1924 à Sury-aux-Bois (Loiret). Célibataire, il est boucher charcutier dans la boutique de son père à Nibelle (Loiret).

Jean Goget

Jean Goget 1924-1945

Plaque hommage à Jean Goget

Plaque en hommage à Jean Goget,

 sur le lieu où il vécut…

nauguration plaque Jean Goget - René Séjourné, son ami

…inaugurée le 8 mai 2022, en présence de son fidèle ami 

René Séjourné

En janvier 1944, Jean Goget est convoqué à une visite médicale pour le STO, sans être appelé par la suite. Son voisin, Pierre Flamery, maréchal-ferrant du village, est le responsable local du petit maquis de Nibelle que Jean Goget intègre à son tour dès janvier 1944 et il devient agent P2.
La section de Nibelle relève du SOE-F, réseau Etienne-Leblanc/Historian, ayant à sa tête Pierre Charié, coordinateur des maquis de la région. En mars 1944, Jean Goget participe à un premier parachutage à Sury-aux-Bois, utilisant le cheval et la charrette de son père, également présent, pour le transport nocturne d’armes et de batteries destinées aux différents maquis de Pierre Charié. 

À partir d’avril, les maquisards de Nibelle bénéficient de la présence quasi permanente d’un instructeur, spécialiste en explosifs, le lieutenant André Studler, hébergé chez Pierre Flamery. Un deuxième parachutage a lieu en juin 1944 et un troisième en juillet. Entre temps, vers le 25 juin 1944, Jean Goget participe au sabotage du Pont des Beignets (sur le canal d’Orléans), sur lequel passaient de nombreux convois allemands. Le 23 juillet, toujours sous la conduite d’André Studler, il est dans le groupe qui fait sauter les aiguillages de la gare de Nibelle.


Mais le 6 août 1944, les Allemands lancent l’attaque sur le maquis de Chambon-la-Forêt, village voisin de Nibelle. Les maquisards ayant réussi à se replier, les Allemands reviennent à Chambon le lendemain, le 7 août, et ils vont rafler plusieurs jeunes : Jean Gaudet, Jean Haranger, Raymond Lelièvre, Jean Fresne. Ce même jour du 7 août 1944, André Studler et Jean Goget étaient allés porter un message à un chef de maquis. Et c’est au retour, sur la route de Chambon à Nibelle, au « Bois de la Guette », qu’ils sont arrêtés. Ils ne sont pas armés et expliquent alors vainement qu’ils allaient chercher du lait dans une ferme. Quatre autres jeunes gens font partie des arrestations opérées sur le même secteur : René Rodriguay, Victor Barrillet, Raymond Régnier-Hamet, Odile Vasseur. Les Allemands perquisitionnent Nibelle, or des armes étaient cachées chez Pierre Flamery et la famille Goget. Par chance elles n’ont pas été trouvées. Tous les prisonniers sont conduits vers 23h30 à Orléans. André Studler a une fausse carte d’identité ; le chef de la Gestapo, Fritz Merdsche, s’en aperçoit et il frappe l’instructeur. Tous se trouvent à ce moment-là dans le hall, une porte étant entrouverte, Studler s’échappe, son évasion réussit. Les prisonniers sont alors interrogés, seul Jean Goget connaît le maquis de Nibelle, il ne parle pas.
Puis dès le surlendemain, le 9 août, Jean Goget et les autres prisonniers sont dirigés sur Fresnes. Tous ces jeunes qui ont été raflés sont déportés par le train qui part du Quai aux Bestiaux de la gare de Pantin le 15 août 1944. Le convoi arrive à Buchenwald le 20 août.


Le 3 septembre 1944, il est transféré à Dora et plus tard affecté au Kommando d’Ellrich-Juliushütte, où il décède le 27 février 1945 : le jour de ses 21 ans.

Sources : BU7/2-3/1 (Listes Buchenwald) ; Liste off. des DCD à Ellrich ; DAVCC 21p456408 ; témoignage de René Séjourné (maquisard et camarade de Jean Goget) rapport écrit du lieutenant André Studler (AD 45) ; MRD Lorris ; mairies de Sury-aux-Bois et de Nibelle ; MRD Lorris.
Document rédigé par Dany Percheron et Philippe Reyx

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